Au cœur du destin mondial, 6 juin 1944
Américains, Britanniques, Canadiens, pas moins de douze nationalités, soit plus de 150 000 hommes ont participé à l’opération Neptune déployée sur les plages du Cotentin et du Calvados. Après quatre années d’occupation, ce Jour J, tant espéré, allait marquer le début de la Bataille de Normandie et mettre fin, après de rudes combats, à la Seconde Guerre mondiale.
A l’aube du 6 juin 1944, les troupes américaines débarquent sur les côtes normandes afin de libérer la France de l’occupation allemande. En débarquant, les Alliés ont un objectif clair : s’emparer du port en eau profonde de Cherbourg, afin d’intensifier rapidement les débarquements d’hommes et de matériels.
Cette opération, baptisée «Overlord» reste à ce jour la plus gigantesque de l’Histoire.
Depuis quelques semaines, Hitler lui-même s’attend à ce Débarquement mais… pas ici ! Il est convaincu en effet que tout va se jouer au nord de la Seine, à l’endroit le plus étroit de la Manche, et qu’il pourra aisément mettre hors-jeu les Alliés, et ainsi, se consacrer, à l’autre bout de l’Europe, à écraser l’Armée Rouge…
Certes, d’impressionnantes fortifications parsèment tout le littoral. L’arrière-pays du Cotentin a même été inondé par les Allemands dès janvier 1944 et protégé contre d’éventuels atterrissages par des pieux, tranchées, mines.
Mais, du fait de ce mauvais pronostic de leur état-major sur le lieu du Débarquement, les forces allemandes basées dans la Manche et le Calvados ne sont de fait ni les plus nombreuses, ni les plus en alerte.
En outre, la mauvaise météo des premiers jours de juin semble exclure toute tentative de débarquement. A tel point que le commandant allemand, le maréchal Rommel, prend la liberté d’une virée automobile en Allemagne pour célébrer… l’anniversaire de sa femme. La fête sera de courte durée. Le temps va redevenir subitement plus clément dans la nuit du 5 au 6 juin.
Prévenu de cette accalmie le 5 juin à 4h15, le général Eisenhower prend quelques minutes de réflexion et décide d’engager l’assaut Overlord. C’est alors que débute une gigantesque opération aéroportée. Le 6 juin, 3 divisions de parachutistes vont être lâchées derrière les lignes allemandes, pour dégager Utah Beach et prendre Sainte-Mère-Église.
Certains d’entre eux tombent par erreur au cœur du village où ils sont mitraillés par les Allemands. Plus généralement, à cause notamment du vent, de nombreux planeurs et parachutistes atterrissent assez loin de leurs objectifs. Mais ce désordre involontaire favorise aussi la désorganisation des garnisons allemandes.
Enfin, à 6h30, cinq divisions commencent à débarquer sur les cinq plages qui marqueront l’histoire. De l’ouest vers l’est : Utah et Omaha Beach, Gold, Juno et Sword.
Les hommes tentent comme ils peuvent de progresser sur ces plages arrosées par les tirs incessants des Allemands perchés en haut des blockhaus, eux-mêmes pilonnés par les cuirassés alliés qui leur font face au large. La résistance allemande est particulièrement rude, à Omaha.
Mais à la fin de ce «jour le plus long», les Alliés ont réussi à poser le pied sur le sol français. A partir de là, ils vont réussir à établir une tête de pont sur la côte et déployer toute la logistique nécessaire à l’offensive victorieuse qui libérera l’Europe.
Reste que le bilan est terrible : ces actions héroïques ont coûté la vie à 10 000 soldats alliés, tandis que les bombardements massifs ont causé la mort de près de 2 500 civils.
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Utah beach
Par la mer, la plage d’Utah Beach (nom de code donné par les alliés à la plage de la Madeleine, à Sainte-Marie-du-Mont) a été choisie pour faire débarquer 25 000 hommes, 1 700 véhicules de combat et plus de 1 500 tonnes de matériel.
Le 6 juin 1944, à 6h30 précisément, après une longue traversée houleuse provoquée par la tempête qui fit rage en mer de la Manche pendant trois jours, les premiers bateaux de guerre ont atteint Utah Beach.
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LE MUSÉE DU DÉBARQUEMENT, UTAH BEACH-SAINTE-MARIE-DU-MONT
Situé sur la plage d’Utah Beach sur laquelle ont débarqué les troupes américaines, le musée présente à travers un parcours pédagogique, de nombreux témoignages et objets illustrant le D-Day, notamment un authentique bombardier B26 Marauder. Grâce à l’application Utah Inside, la visite du musée est proposée en 9 langues et permet l’accès à un espace jamais visité pour une mise valeur des collections unique en Europe.
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SAINTE-MÈRE-EGLISE
Les régiments de la 82e Airborne commandée par le Général Ridgway et de la 101ème Airborne du Général Taylor sont parachutés successivement entre Sainte-Mère-Eglise et Carentan dans le but de libérer le Cotentin jusqu’à Cherbourg, pour faire la jonction avec Omaha Beach, sur les côtes du Calvados.
Sainte Mère Eglise est libérée rapidement au matin. Au lieu-dit La Fière, la 82è Division s’empare du pont du Merderet après une bataille acharnée de 4 jours repoussant plusieurs contre-attaques.
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Le pont de la Fière
Le pont de la Fière était un point vital pour les plans de libération alliés. C’est ici qu’après le Débarquement, les troupes devaient commencer leur marche vers l’ouest pour couper la presqu’île du Cotentin en deux et reprendre Cherbourg. En toute fin d’après-midi, le 6 juin, les Allemands attaquent le pont, mais malgré leurs blindés, ils buttent sur les défenses américaines. Mené par le lieutenant Dolan, le 1er bataillon du 505th de la 82e division encaisse les coups mais conserve finalement l’édifice, primordial pour la suite.
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AIRBORNE MUSEUM
A proximité de l’église du village de Sainte-Mère Eglise, le Musée Airborne retrace les événements du 6 juin 1944 pour les parachutistes américains. Entrez dans l’histoire avec l‘« Opération Neptune » et vivez en immersion totale la journée du 6 juin sur les hauteurs de Sainte-Mère-Eglise avec les 82e et 101e divisions aéroportées américaines.
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Carentan
Lors de la libération, Carentan a été le théâtre d’une bataille meurtrière menée par la 101ème Airborne. Le 12 juin, après 6 jours de combats intenses, une charge à la baïonnette ordonnée par le Lieutenant-Colonel Cole a permis d’éviter le bombardement de la ville. Carentan, situé au cœur des marais inondés, était crucial pour former un front unique entre Utah Beach et Omaha Beach.
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NORMANDY VICTORY MUSEUM
Ce musée propose un parcours de 27 mises en scène très réalistes sur le thème de la bataille des haies qui s’étend chronologiquement de l’occupation jusqu’à l’opération Cobra. Nombreux objets historiques authentiques et véhicules. Un musée à voir en famille où il est permis de manipuler certains éléments.
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Le mur de l’atlantique
Saint-Marcouf, Crisbecq, Azeville, Morsalines ou encore Néville-sur-mer. Ces communes littorales ont en commun d’abriter sur leur territoire des vestiges de batteries allemandes, dont certaines ont été l’objet de batailles décisives au cours de la Seconde Guerre Mondiale. Ils peuvent faire l’objet d’un circuit à part entière.
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La Batterie d’Azzeville
Elle est l’une des premières constructions du Mur de l’Atlantique en France. Pourvue de quatre puissantes casemates équipées de canons Schneider, elle couvrait une partie du littoral manchois depuis l’intérieur des terres. Les 350 mètres de souterrains se visitent en autonomie grâce à un parcours audio-guidé.
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La batterie de Crisbecq
Egalement appelée batterie de Saint-Marcouf, elle fut la première à ouvrir le feu lors de l’opération Overlord, marquant ainsi, à exactement 5h52, le début du Débarquement des forces alliées sur les côtes normandes.
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Le Musée de la Libération
Un panorama tactile depuis le fort du roule à Cherbourg
Le musée, implanté dans le fort du Roule, situé au sommet de la montagne du Roule, avec un point de vue unique sur Cherbourg-en-Cotentin, ses ports et sa rade, propose un nouveau dispositif multimédia : « Cherbourg 1944-1945, Port de la Liberté ».
A l’aide d’une tablette, vous découvrirez la libération de la ville du joug allemand et de la reconstruction du port de Cherbourg.
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Cherbourg
Après le débarquement sur la côte Est du Cotentin, le premier objectif des Alliés était la libération de Cherbourg, port stratégique en eau profonde. Ce dernier fut d’ailleurs le plus grand port au monde pour l’acheminement des cargaisons de matériel en provenance d’Angleterre et des Etats-Unis à destination des troupes combattant pour la libération de la France.
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Ecoutez l’interview de Pierre Simon en podcast qui se livre sur cette période cruciale du cotentin et sur son attachement au territoire.
Les musées D-day
Le média en ligne Epicurieux animé par Jamy Gourmaud (ex-animateur de « C’est pas sorcier ») et Bruno Maltor du blog Votre Tour du Monde en partenariat avec Normandie Tourisme ont suivi les traces du débarquement et de la bataille de Normandie qui ont marqué les paysages et les habitants de la Normandie.