C’est un fort, c’est un phare, c’est un port
Fermanville, conjugue le charme du littoral et du bocage. Elle est située sur la côte Nord-Est du Cotentin, à mi-chemin entre Cherbourg et Barfleur. Le territoire de la commune s’étend de part et d’autre du Cap Lévi, qui ferme la baie de Cherbourg à l’Est.
A lui tout seul le village de Fermanville abrite le fort napoléonien du Cap Lévi, le phare du Cap Lévi et le port du Cap.
Phare du cap levi, une allure géométrique
Bâtiment inscrit aux Monuments Historiques, le phare du Cap Lévi date à l’origine de la première moitié du XIXe siècle. Détruit en 1944 au cours de la Seconde Guerre mondiale, le phare actuel a été reconstruit en 1947. 28 m de hauteur, 113 marches, le phare fermanvillais attire l’œil par son allure géométrique. Sa forme est carrée et non cylindrique, à la différence de son voisin gattevillais.
Le viaduc
Le viaduc de Fermanville surplombe la Vallée des Moulins et offre de formidables balades en famille.
Haut de 32 mètres, avec ses 20 arches et une longueur de 242 mètres il permettait à la ligne de chemin de fer de Cherbourg à Barfleur de franchir, entre 1911 et 1950, la vallée des Moulins, creusée par le petit fleuve Poult.
Conçue pour dynamiser le tourisme et faciliter le commerce des produits de la pêche et de l’agriculture du Val de Saire, cette ligne a été un projet ambitieux.
La principale prouesse technique de sa construction résidait dans le franchissement de la vallée du Poult à Fermanville. Face à la difficulté et aux coûts élevés du détour par le sud vers Carneville, l’édification d’un viaduc s’imposait pour relier les deux crêtes de la vallée.
Les travaux débutèrent en 1908 et durèrent deux années, en raison de la complexité du sol instable. Enfin, le 8 juillet 1911, la ligne fut inaugurée, et le lendemain, l’exploitation par la Société des chemins de fer de la Manche (CFM) commença sous le nom de « Tue-Vâques », en raison des nombreux accidents impliquant des vaches s’aventurant sur la voie.
Malgré quelques retards, les garde-fous furent finalement posés en mars 1912, apaisant les craintes des passagers lors du passage sur le viaduc, dont l’étroitesse, à peine 5 mètres, suscitait à la fois l’attente et l’appréhension. Cette ligne de chemin de fer incarne à la fois le progrès technique et l’ingéniosité face aux défis du paysage côtier du Cotentin.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le viaduc de Fermanville fut saboté par les Allemands pour entraver l’avance des troupes alliées. Reconstruit à l’identique après la guerre, il rouvrit en 1947. La ligne ferroviaire fut ensuite fermée en 1950 pour des raisons économiques, et le viaduc devint un lieu de promenade depuis sa cession à la commune en 1977.