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La Rade artificielle de Cherbourg-En-Cotentin

CHERBOURG-EN-COTENTIN

Présentation

La rade de Cherbourg est la 2ème plus vaste rade artificielle du Monde (1500 hectares). Rempart militaire et aujourd'hui maritime, il protège le port et la ville de Cherbourg des intempéries.

C’est à l’initiative de Louis XVI, que la digue et les forts sont construits en 1784, afin de pouvoir mettre à l’abris 80 vaisseaux, en cas d’attaque anglaise. Les travaux ont par la suite été poursuivis par Napoléon 1er, avec la construction d’un port militaire et d’un arsenal, pour être inaugurés en 1858, par Napoléon III et la reine Victoria.

Elle est composée de deux rades : la Grande Rade, la plus au large et la Petite Rade, qui protège le port et l’Arsenal.

La grande rade est composée de 6 forts (d’Est en Ouest) :
– Le fort de l’île Pelée se situe sur le rocher dont il port le nom. Il fût une prison durant la Révolution Française. Sa digue rejoint la plage de Collignon mais n’est pas continue : un passage est possible en bateau.
– Le fort de l’Est est une ancienne batterie de Marine. Elle fût entièrement détruite avant l’arrivée des Allemands en 1940. Avec le fort de l’île Pelée, ces deux forts encadrent la passe de l’Est.
– Le fort Central a d’abord été nommé “Batterie Bonaparte”, puis “Batterie Napoléon”. Il présente deux ports et des casernements. Durant la Seconde Guerre Mondiale, il a été le témoin de la dureté des combats pour la libération de Cherbourg.
– Le fort de l’Ouest est constitué d’un port et un phare.
La digue centrale rejoint les forts de l’Est, le fort Central et le fort de l’Ouest, fermant la rade sur toute la partie du front de mer.
– A l’ouest, le fort Chavagnac, porte le nom de l’ingénieur qui a découvert l’éperon rocheux sur lequel il a été construit en 1854. Il a pour particularité de ne pas avoir été construit au bout de sa digue, celle-ci ayant été construite plus tard. Celle-ci rejoint le littoral au niveau du fort de Querqueville. Le fort Chavagnac et le fort de l’Ouest protègent la passe de l’Ouest, point de passage principal des navires.
– Le fort de Querqueville abritait 53 casemates et deux batteries. Aujourd’hui domaine privé, le fort attend patiemment sa réhabilitation afin de pouvoir accueillir le public.

La rade Cherbourg reste l’abris idéal pour tous les navires surpris par la tempête. On peut y voir régulièrement, l’Abeille Liberté, un remorqueur de sauvetage, jumeau de l’abeille Bourbon.
Porte de sortie vers l’Amérique, elle a vu partir les plus grands paquebots du monde : Queen Mary (1937-1967), Queen Elizabeth (1948-1968), Queen Elizabeth 2 (1972-1996), Queen Mary 2 (depuis 2004), le France (1974)…
Le Titanic fît sa dernière escale en rade de Cherbourg, lors de son voyage inaugural de Southampton à New York. Le 10 avril 1912, en provenance de Southampton, le Titanic arrive à Cherbourg à 18h35. Le paquebot reste en rade car son tirant d’eau ne lui permet pas de venir à quai. Ce sont deux transbordeurs de la White Star Line, le Nomadic et le Traffic, qui se chargent de transborder les 274 passagers. À 20 h 10, le paquebot appareille de Cherbourg pour rejoindre Queenstown (aujourd’hui Cobh), en Irlande.

La rade est aussi un espace de jeu pour les plaisanciers et amateurs de sports nautiques, comme le kayak ou l’aviron.
Elle abrite également le premier producteur de saumon d’élevage en France.

Depuis Août 2021, les digues et les forts de la Rade de Cherbourg, sont protégés au titre des Monuments Historiques. Ils sont interdits au public.

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